La « trame » sonore et tactile disposé sur la corde aura été fabriqué en amont en utilisant prioritairement les éléments naturels présent sur le site. ainsi , chant d’oiseau, passage d’avion, texture de mousse ou d’écorce sont considérés comme des matières première d’une « partition « de voyage qui vient s’ajouter à la perception de l’espace déjà présent. En renforçant certains éléments particulièrement marquant du paysage sonore du site ( comme les hurlements des élevages de chiens loups ) , insectes, grillons .. on quitte peu à peu les repères de l’environnement connu pour glisser dans un monde de plus en plus fictionnel: l’aveuglement permettant de basculer de sons reliés à des artefacts accousmatiques.
Le sol moussu , le son particulièrement tamisé de la zone de plantation des séquoia rend le site particulièrement propice à cette expérience.
Le parcours éloigne progressivement le spectateur de la zone de densité principale de l’évènement, et amène le spectateur vers un lâcher prise progressif, son aveuglement l’obligeant à faire « confiance « à la corde. il a été préalablement invité à parcourir cette espace de façon silencieuse afin de ne pas altérer l’expérience pour les autres spectateurs.
La corde l’emmène jusqu’a un site singulier dont il est en quelque sorte l’unique bénéficiaire pour quelques instants. un panonceau l’invite à revenir sur ces pas silencieusement pour découvrir les “sources” plastiques des événements rencontrés, et de ne pas intervenir dans l’expérience des autres spectateurs qu’il pourrait croiser sur son chemin.
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